Aie 56!!!

Aie !!! 56, je ne peux même pas le mettre à l’envers ça me ferais 65… Je suis certaine qu’ils se sont trompés à l’état civile. Ils m’espéraient tellement qu’ils m’ont fait naitre 10 ans trop tôt.

Bon d’accord je n’ai plus 20 ans mais heureusement, je suis bien mieux dans ma peau maintenant. J’étais pas mal fichue à l’époque et pourtant je me trouvais des défauts. Il est bien loin mon petit 36/38 et ma silhouette harmonieuse. Maintenant j’ai un peu plus de relief. Mais du relief, j’en ai aussi dans la tête. Vous savez, les circonvolutions. Moi je dis que ce sont les rides du cerveau, plus on en a, plus on est intelligent et comme en prenant de l’âge on ne fait qu’apprendre et bien je suis fière d’être ridée du cerveau. A l’allure où il fonctionne à 100 ans il va exploser.

Par contre c’est vrai, on cherche toujours à ressembler à une pépettes filiforme. Il faut dire que les publicités ne savent pas montrer grand-chose d’autre. Les mannequins des vitrines font toujours une taille 34, voir 32, pour 1.80m. Les jeunes sont loin de s’y retrouver elles aussi dans cette image, alors passé la cinquantaine, rare sont celles qui se reconnaissent. De toute façon, je m’aperçois que mes courbes plaisent. Ca m’a fait sourire d’ailleurs, quand j’ai compris que ma copine qui chasse sans cesse des bourrelets imaginaires, a dit que mes kilos en trop ne m’empêchaient pas de plaire… elle en était bien étonnée, mais heureuse pour moi.

Le plus fou dans l’histoire c’est que je plais à des hommes plus jeunes que moi, je n’en suis pas peu fière… On va vite me traiter de cougar. Oui, quand vous être une femme et que vous sortez avec un homme plus jeune que vous c’est que vous être cougar, alors que lorsque vous êtes un homme et que vous sortez avec une femme plus jeune c’est soit que vous êtes toujours jeune soit qu’elle profite de votre argent… Et l’amour alors ??? je croyais qu’il n’avait pas d’âge.

Fut une temps, pourtant, j’étais persuadée que rien en moi ne pouvait plaire. J’étais trop ci, trop ça, pas assez ci, pas assez ça…On me répétait de me retrouver… ben je suis où moi ??? Ensevelie sous des années à m’occuper du travail, des enfants, du mari, de la maison, des courses, du ménage, etc? « Libellule, où es-tu ? » Heureusement en plus des regards masculins sincères et bienveillants, j’ai découvert la solidarité féminine. Un petit coup de boost par ci, un petit conseil par là et surtout mon envie d’avancer, ma décision d’être heureuse, ma décision de retrouver la petite pépettes qui sommeille en moi, mais avec la sagesse de mon âge. Voilà comment je suis devenue une quinquado

L’état des lieux..

Dans ma tête je rêve de mon corps mince et musclé mais il n’est ni l’un ni l’autre… un peu d’indulgence quand même. J’ai un superbe sourire, j’ai de l’humour, j’ai l’expérience de la vie et puis zut, j’ai décidé que j’allais retrouver mon peps d’antan.

 Alors 1er chose :

 Ca commence dès le lever. Je me regarde dans la glace, je me répète que je suis belle, que je suis canon, que je suis une bombe selon l’humeur du jour et que je plais. Je fais des grimaces au miroir, pour éviter les rides. Je préfère ne pas imaginer ce qu’il dirait s’il répondait. Je me maquille, me coiffe et hop une Libellule sort de sa salle de bain toute pimpante. J’enfile mon petit déjeuner vitaminé et je pars à l’attaque de ma journée.

2ieme chose

J’ai décidé de me remettre au sport. Il faut absolument raffermir mon corps vu mon âge. Les débuts sont compliqués. J’ai l’impression d’être raide de partout. Le lendemain je n’ai plus un corps de 56 ans mais de 250 ans au moins… ouille les courbatures !!! Ce ne sont pas les grimaces antirides que je vois dans le miroir mais les grimaces de douleur à chaque fois que je bouge. Le pire c’est la descente des escaliers. On pourrait m’assimiler à une grenouille qui marcherait avec des talons aiguilles. Je ne vais tout de même pas abandonner et entrer dans le camp des vieilles ? Je continue donc à souffrir un peu jusqu’à m’apercevoir que ce que j’appelais mes douleurs de vieille, vous savez celle qui commencent à 40 ans, ont disparues. Ca fait un bien fou !

3ième chose :

Pour en arriver là, ce n’est pas tout simple. Il faut se confronter aux regards et aux réflexions des autres. Déjà les enfants qui se disent que leur mère est encore tombée sur la tête. Pas grave ils ont une certaine habitude.

Il y a ceux de la salle de sport. Tout le monde est meilleur et certains doivent se demander ce qu’une vieille de 56 ans vient faire au crossfit. Et bien pourquoi pas ? Même si je suis la moins bonne je me bats pour moi et contre moi, je progresse et surtout j’y prend du plaisir. Je ne vous raconte pas la fierté le jour où je réussi mieux un exercice qu’une petite jeune…Je ne me moque pas, mais je me dis que j’ai bien ma place.

Enfin

  Après chaque séance je me sens vivante. Le coach n’a pas l’air de comprendre cette sensation mais c’est exactement ça, Libellule est vivante, Libellule se retrouve, elle bouge, elle se challenge, elle transpire, elle souffre, mais elle gagne, elle devient plus forte dans sa tête et plus ferme dans son corps. Voilà Libellule enfin retrouvée. Je suis libérée du regard des autres, qui d’ailleurs, se taisent ou deviennent admiratifs. Je suis fière de moi parce que moi je me suis prise en main, je souris, je ris, je me sens jeune et belle. Je suis bien dans ma tête, bien dans mon corps j’ai la patate j’ai la pêche. Je suis libérée des barrières que je le suis mises moi-même, je vais bien, je m’aime et surtout je garde mon PEPS !!!

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