
J’aurais aimé ouvrir doucement la porte de la chambre.
J’aurais aimé retrouver les souvenirs accumulés d’années en années de notre amour. Chaque chose, chaque objet aurait révélé un jour où nous nous serions tant aimé. En fermant les yeux j’aurais retrouvé la chaleur des draps, celle de ton corps, le grain de ta peau, tes baisers, tes caresses puis humé l’odeur après le sexe. Les murs auraient gardés en mémoire nos souffles, nos râles, nos gémissements. Le plafond brillerait encore du scintillement de tes yeux, de ton sourire, après l’extase. J’aurais ressenti les bienfaits de nos ébats, l’énergie, l’assurance, la confiance, la sérénité qu’ils nous procuraient. J’aurais aimé me dire que nous avions su traversé les âges en gardant précieusement le feu juvénile qui nous animait.
Aujourd’hui je me souviens de ce dîner sur la terrasse. Je me souviens de t’avoir admiré cuisiner les pâtes, Je me souviens de la beauté, de tes mails le matin au réveil. Je me souviens de nos jeux, des moments ou nous nous quittions sachant que nous nous retrouverions avec encore plus de complicité, de créativité et de désir. Je me souviens de nos discussions, de nos réflexions.
Tes mains sont devenues moins généreuses. Les mails sont devenus ordinaires, les jeux moins drôles, les discussions fades. Nos râles ont perdues leur intensité, la magie est partie. Je ne veux pas donner mon corps a des mains qui se retiennent. Je ne veux pas donner de l’amour a un homme qui pense le contrôler, le limiter et refuse le vivre.
Je veux garder en tête ces moments éphémères, intenses, éblouissants, magiques auxquels tu as renoncės. Je veux garder ce feu en moi. Je veux retrouver un jour cette intensité si rare et si précieuse. Je ne renoncerai pas, je veux encore aimer.
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